SACRE/RITE

Je choisis de m’intéresser au Sacre du Printemps pour tout ce qu’il évoque : le rituel, la cérémonie, l’état d’extase, d’enivrement, d’ivresse.  (David Wampach)

Si avec SACRE, David Wampach s’attaque à la pièce de Stravinsky, c’est pour mieux la réduire à l’état de duo. Car ce qui l’intéresse, c’est l’état d’extase, d’enivrement, d’ivresse. Des bribes narratives évoquent bien ça et là les tenants mystiques du Sacre originel, mais le chorégraphe se centre sur la tension entre corps et espace. Du mythique Sacre ne reste que le rythme effréné, crescendo, jusqu’au coup de grâce final qui n’est pas le classique sacrifice de l’élue. Fascinant d’inventivité et de rage, unerelecture au parti pris esthétique singulier.

Dans une deuxième partie nous pourrons découvrir son écho cinématographique avec son court-métrage RITE : à un moment charnière de son existence, une femme retourne seule sur une île pour exécuter un rituel de passage. Hantée pas ses souvenirs, elle est guidée dans sa quête par des personnes qui ont marqué sa vie : ses parents, ses amours, ses alter egos.

David Wampach’s SACRE (Rite), although reproduced as a duet, relates to Stravinsky’s Rite of Spring. Wampach focuses on ecstasy, exhilaration, euphoria. Random narrative excerpts evoke the mystical traits of the original Rite, while the choreographer focuses on the tension between body and space. All that remains of the legendary Rite is the frantic rhythm, the crescendo rising until the final coup de grâce, which isn’t the Chosen One’s sacrifice. Wampach’s singular aesthetic re-interpretation is fascinatingly ingenious and wild.

The second part of the evening will be dedicated to SACRE’s cinematic echo with the short film RITE . At a key moment of her existence, a woman returns alone to an island to go through a rite of passage. Haunted by her memories, she is guided in her quest by the people who have influenced her life: her parents, her lovers and her alter egos.

www.davidwampach.fr